mercredi 30 septembre 2015

Mars, l’eau, la vie ?


 Les scientifiques viennent de découvrir des traces d’eau sur la planète Mars. L’émotion est particulièrement intense parce que cette information est toujours accompagnée de cette perspective : il y a peut-être eu de la vie sur Mars, il y a peut-être de la vie sur Mars !

Cette insistance, de la part de très grands scientifiques, est vraiment étrange !

Car on sait depuis longtemps qu’il y a, à la base, cinq conditions nécessaires pour que la vie apparaisse : des conditions de température, de pression, de présence d’eau liquide, d’oxygène et de lumière.

Or, une seule condition apparaît et l’on déclare que la vie sur Mars est très probable !! Cela est bien insuffisant.

Depuis des mois, je n’ai entendu qu’une fois un scientifique dire que la présence d’eau n’est pas suffisante et qu’il y faut cinq conditions d’environnement particulières !

Mais, cela n’est pas tout. En effet, depuis Pasteur en 1961, nous savons qu’il n’y a pas de « génération spontanée », c'est-à-dire que la vie ne peut naître directement de la matière. Constatez-le autour de vous, quasiment personne ne vous croira si vous affirmez cela. J’analyse cela comme une suite logique de la certitude que Darwin avait raison, lui qui écrivait en 1971 : "La vie est apparue dans un petit étang chaud, dans lequel il y avait un riche bouillon de produits chimiques organiques, à partir desquels s'est formé le premier organisme primitif à la suite d'une longue période d'incubation durant les temps géologiques".
Mais nous savons que c’est que ces 5 conditions dites « nécessaires » ne sont pas du tout « suffisantes ».

Il faut d’abord que soit inventé et mis en place un langage avec son alphabet et son vocabulaire : c’est le langage du message génétique ADN. Son alphabet est constitué de 4 lettres  (4 molécules) qui permettent d’écrire des mots dans le vocabulaire de l’ADN. Ces mots font des phrases, en respectant la grammaire de l’ADN, et ces phrases permettent de rédiger les instructions  pour me construire physiquement, comme la couleur de mes yeux, la sorte de mes cheveux, il détermine si je suis masculin ou féminin, si j’appartiens à l’espèce humaine ou aux kangourous, tout cela est inscrit « noir sur blanc » comme dans un livre, dans le langage de l’ADN qui contient les instructions de chaque être vivant depuis sa conception.

Mais il faut également un second langage, celui  des protéines. Son alphabet est différent, il  est composé de 20 lettres : 20 sortes d’acides aminés qui jouent le rôle de lettres et qui, selon les instructions du message génétique, vont fabriquer (synthétiser) les protéines dont j’ai besoin pour vivre, car mes cellules meurent sans cesse ! Il faut les remplacer.

Si nous trouvons sur Terre ou sur Mars ces deux langages avec chacun son alphabet, ET les 5 conditions, on peut penser que la vie va pouvoir commencer spontanément ? Cependant, ces deux langages ne se comprennent pas : il leur faut un traducteur ou un dictionnaire entre les deux langages. Alors seulement vous pourrez constater un commencement de la vie. Justement, le prix Nobel de Chimie a été décerné en octobre 2009, à trois chercheurs, pour avoir travaillé sur ce sujet dont l’intitulé est vérifiable sur internet : « Comment fonctionne le traducteur entre les deux langages, celui de l’ADN et celui des protéines ? ».

Or, la matière, par elle-même, ne peut créer des langages qui nécessitent une intelligence particulière et qui ne peuvent être le fruit du hasard. Sans parler d’un Dieu créateur[1], il faut au moins « une intention » pour créer un langage : la matière n’a pas cette capacité. Il faudra donc découvrir ce qu’est cette intention ![2]

Alors, pourquoi cette persistance à évoquer avec tant de force la perspective de vie sur Mars ?






[1] Mais, sans exclure l’hypothèse d’un Dieu créateur.
[2] Ces explications sont tirées de la BD «  Les indices pensables » de Brunor. Je vous invite fortement à lire les ouvrages passionnants de Brunor : passionnants, faciles et agréable à lire et tellement instructifs !