Cette question n’est pas
d’actualité médiatique. Je l’aborde parce que, à la suite de plusieurs lectures
d’aujourd’hui, je la trouve éclairée de manière différente de la version officielle
et largement répandue. Pour ceux qui se disent catholiques, cela pourrait leur
permettre d’avoir moins de complexes sur cette question. Pour les autres, cela
pourrait leur permettre d’atténuer leur vision négative de l’Eglise !
1/ Puisé dans « E=mc², la
biographie de la plus célèbre équation du monde »[1]
Vers la fin du XVIIème siècle, se
posait une question scientifique : pourquoi Io, lune de Jupiter censée
orbiter autour de sa planète en 42,5 heures, ne respectait pas sagement son
horaire ? Beaucoup pensaient que Io était mal équilibrée et qu’elle
oscillait sur son orbite. D’autres se demandaient si des nuages ou d’autres
perturbations autour de Jupiter pouvaient fausser les observations.
Römer, jeune scientifique danois,
se demandait, lui, si cela ne venait pas du fait que la lumière mette du temps
à nous parvenir de la lointaine Jupiter. Mais c’était une idée insensée pour
cette époque où l’on croyait que la vitesse de la lumière était infinie.
Pour vérifier son hypothèse, il
proposa une expérience ayant pour but de prouver que Io, après avoir été
masquée par sa planète, ne réapparaîtrait le 9 novembre 1676 qu’à 17h37 exactement,
et non 17h27 selon l’hypothèse d’une vitesse infinie de la lumière. Io
réapparut à 17h37mn49s !!
Et pourtant, les astronomes
européens se refusèrent à admettre que la lumière voyageait à une vitesse
finie. Ce n’est que 50 ans plus tard que de nouvelles expériences
convainquirent les astronomes que Römer avait eu raison.
2/ Puisé dans « Les indices pensables »[2].
Pasteur
a mis fin à la croyance en la génération spontanée en 1861, mais cela
n’a pas empêché Darwin de continuer à y croire, comme il l’écrivait à son ami
Joseph Hooker en 1871, à peine 10 ans après la démonstration de Pasteur :
« La vie est apparue dans un petit étang chaud, dans lequel il y avait
un riche bouillon de produits chimiques organiques, à partir desquels s'est
formé le premier organisme primitif à la suite d'une longue période
d'incubation durant les temps géologiques ».
Plus fort encore : beaucoup
de scientifiques continuent à dire que la vie est née de la matière inerte par génération
spontanée. Pour cela, disent-ils, il faut 5 conditions : de l’eau, de
l’oxygène, de la lumière, une bonne température et une bonne pression. Or, nous
savons aujourd’hui que ces conditions sont nécessaires mais pas suffisantes.
En effet, la vie a un code
génétique que n’a pas la matière, code constitué d’un alphabet comprenant 4
lettres (quatre molécules). Mais il faut aussi un second langage pour que
puisse apparaître la vie, celui de protéines composé de 20 acides aminés qui en
sont les mots. Enfin, ces deux langages ne peuvent communiquer entre eux :
il leur faut un traducteur qui leur permet d’agir de concert. Ce traducteur a
été découvert il y a dix ans : ainsi dans chacune de
nos cellules, les instructions de l’AD N
sont-elles traduites dans le langage de protéines pour que, sur les chaînes de
montage (les ribosomes), soient construites les protéines dont j’ai besoin pour
vivre.
On
pourrait suspecter cette présentation sous forme de langages et d’alphabets
d’être un artifice destiné à influencer le lecteur. Mais, vous pouvez vérifier
vous-mêmes cela car le prix Nobel de chimie a été décerné en octobre 2009 à
trois chercheurs qui ont travaillé sur ce sujet dont l’intitulé est vérifiable
sur internet : « Comment fonctionne le traducteur entre les deux langages,
celui de l’AD N et celui des protéines ? »
Or,
pour inventer et mettre en place un système intelligent (ce que sont ces
alphabets), l’expérience nous enseigne qu’il faut de l’intelligence, ce que n’a
pas la matière.
Ainsi
la découverte de ce système génial relance le vieux débat entre Aristote
et Démocrite : « Les atomes sont-ils capables de s’organiser tous seuls,
sans aucune instruction intelligente, pour créer des tulipes, des hamsters, des
êtres humains ? ». Autrement dit, plus les progrès des sciences
avancent, plus les conditions nécessaires à l’apparition de la vie se
révèlent exiger de l’intelligence et même du génie.
Mais ces découvertes continuent
à être passées sous silence par de nombreux scientifiques : on
continue toujours à enseigner que la vie est née quelque part de la matière
inanimée. On laisse entendre que toute trace d’eau sur Mars, ou sur toute autre
astre, serait une preuve que la vie y a peut-être existé. Moi-même, j’ai
assisté à une conférence d’un scientifique il y a un an qui démontrait qu’il
avait pu mettre en évidence l’apparition de la vie quelque part sur Terre, à
partir d’un bouillonnement particulier de matière au fond des océans. 150 ans
après Pasteur !
Ces deux exemples, parmi beaucoup
d’autres, montrent qu’il n’y a pas que l’Eglise qui puisse ne pas croire à une
vérité scientifique, puisque même des scientifiques ont des blocages
intellectuels !
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