lundi 3 décembre 2018

Macron et les gilets jaunes

Notre Président de la République a gagné son élection d'une manière inhabituelle, notamment en appelant à un "nouveau monde" qui devait remplacer l'ancien et, bien évidemment, de manière excellente.

L'affaire des gilets jaunes me conduit aux observations suivantes :

- la jeunesse de M. Macron devait être un gage de renouveau et de réussite,
- son apparence "premier de la classe" laissait penser qu'il saurait bien mieux que ses prédécesseurs réussir à redresser le pays.

Ces deux critères auraient dû au contraire nous alerter sur les deux risques suivants :

- jeune, il n'avait certainement pas acquis une expérience humaine nécessaire pour assumer une responsabilité aussi lourde que celle de la présidence d'un Etat,
- "premier de la classe", il n'a jamais eu de responsabilités humaines et entrepreneuriales réelles.

En effet, dès sa sortie de l'ENA, il a été inspecteur des finances, puis il a rejoint en 2008 la banque d'affaire Rothschild. Il y traite, certes de dossiers importants, mais qui ne sont que des constructions financières (cf. Wikipédia) : rachat de Cofidis par le Crédit mutuel, revente du journal et recapitalisation du journal Le Monde, rachat par Athos de Siemens.
En 2012, il devient secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République, puis ministre de l'économie en 2014.

L'analyse de son profil montre qu'il ne sait véritablement que traiter de grandes idées et à un haut niveau : c'est une qualité, c'est admirable dans un sens, mais sa présidence montre qu'il n'est que dans ce monde des grandes idées, du pouvoir et de l'argent.

Il n'a pas la fibre humaine, ce qui lui est reproché par beaucoup, et ce que l'on voit avec les gilets jaunes : il dit les écouter, mais il n'a pas envisagé de changer d'un iota ses décisions stratégiques (il devait les considérer bien plus importantes que celles qui ont amené les gilets jaunes à manifester malgré leurs difficultés de vie).

Il n'a pas non plus une vraie fibre managériale (ce que l'on voit avec les gilets jaunes), celle du management et de la direction des hommes : il dit les écouter, mais il reste sourd à leurs démarche.

Alors, tirons-en un enseignement pour les prochaines élections présidentielles :

- la jeunesse est un risque réel de manque d'expérience, donc de compétences,
- l'absence d'une réelle expérience humaine (activité professionnelle concrète ou élections politiques préalables) est un risque de déconnection avec la réalité humaine du pays.

Quoi que nous pensions des hommes ou femmes politiques, le pays en a besoin pour être gouverné : ne nous laissons pas attraper par des signes extérieurs séduisants, sachons discerner ceux qui ont les réelles compétences nécessaires pour gouverner.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire